mercredi 1 juin 2011

Memories

Comme disent nos collègues anglophones : A sad month to expect indeed. Cette utilisation subite de l'anglais (qui a pour but d'attirer plus de gens sur ce blog sans grand espoir) trahit ma pensée assez dure à exprimer en français. Bref, c'est triste : je pars bientôt. Aujourd'hui, j'ai du faire mes au-revoirs à l'une de mes chicks, A.D. qui s'envolait pour manger des fondues pendant trois mois. Puis, ce sera à mon tour. Dans mon état d'esprit, faire un post sur le départ créérait une pathologie incroyable  m'entrainant dans la spirale de la dépression. Oui, lecteur, tu l'as bien compris, comme le disent nos amis germaniques : Ich hasse Auf Wiedersehen (bon, je l'avoue, mon but est double, je cherche également à attirer l'employeur québécois qui m'embaucherait sur le champ dans son merveilleux pays, séduit par mon quasi bilinguisme (mais encore, je nourris que très très peu d'espoir)).

Alors, j'ai quand même cherché à écrire un post sur un livre traitant de départs. Pas facile. Mais je me suis rappelée ma lecture de début d'année : les Mémoires d'une Jeune fille rangée (oui, je suis comme ça, je lis du Simone de Beauvoir). Délaissé depuis longtemps, je l'ai retrouvé dans ma bibliothèque, l'ai épousseté et mis dans mon sac de voyage "au cas où". Et puis, je l'ai ouvert, et l'ai dévoré. Il s'agit là d'un petit bijou, d'un témoignage d'une vie plus ou moins commune. "Simone" y raconte sa jeunesse, les moments marquants de son éducation, son année d'agrégation et son émancipation. Sa plume rend vivants ses souvenirs, et nous fait adhérer à sa vie (et pour peu qu'on ait suivi des études en science humaines, je trouve l'assimilation assez tentante). C'est un témoignage vibrant d'un Paris entre deux guerres, de la place de la philosophie et de l'intellect dans notre existence. Et au détour d'une phrase, la rencontre avec des écrivains célèbres (par exemple, Sartre). On est frappé par la modernité de sa pensée, malgré un cloisonnement familial assez important. On vit par procuration cette existence à la fois stricte socialement mais libérée intellectuellement. Bref, je suis séduite par la sensibilité de la femme mûre qui revient sur sa jeunesse - ses amours, ses déceptions et ses souffrances - , je m'y reconnais dans ses désirs de voyages et ses déambulations dans un entre-deux, entre l'enfance et le monde adulte. Comme on dit sur Facebook : "j'aime".

Après une année merveilleuse qui est passée comme un rêve, on repense à ces choses qui constituent déjà des souvenirs. Au moment du départ, on n'a qu'une envie : revenir. Pis, comme le dit Robert Charlebois : "Je reviendrai à Montréal, Dans un grand Boeing bleu de mer". Sinon, je prendrai le bateau.

Alors pour plus de souvenirs ennamourés, de retours déjà espérés et un post (enfin) d'un ton enjoué,

Restez branchés.

N.D.

Ps : Mais ces trois filles... Ne sont-elles pas les trois chicks ?





1 commentaire:

  1. Tu vas trooop (j'essaie d'imiter l'accent A.D.) de manquer!!!

    J'espère que d'ici deux ans, les Chicks seront à nouveau réunies!

    F.D.

    ps.: je crois que malgré toutes tes tentatives, on ne pourra pas battre «Red is dead (or not)»!

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