mercredi 28 septembre 2011

Crisse de québécois...

Je tiens à prévenir le lecteur que ce post est au second degré (bon, je concède, parfois au degré 1.5) et je tiens à rendre hommage à F.D., véritable québécoise (et puis à moitié à F.G., parce qu'il faut pas déconner, elle est à demi-française quand même)

En réaction au post hautement outrageux de F.D. sur certains français, je tiens à réhabiliter les choses et dans un esprit d'équité rétablir l'équilibre entre nos deux nations. Un ptit coup de gueule en somme contre nos cousins. Déjà, dés le passage de la frontière, ça commence. On nous accueille avec un "bonjour, ça va bien?". On entend d'ailleurs partout cette expression "ça va bien" : au supermarché, à l'école, dans la rue. Et puis, ça continue avec les sourires, les remarques gentilles, les propositions d'aide dés la carte sortie. Pour l'ex -parisienne que je suis, ce fut un peu déroutant. Habituée aux agressions routières - attaques de personnes âgées par coup de canne (oui, ce fut bien moi qui fut attaquée (oui, par une mamie (oui, c'est la honte ))),  insultes dans la rue ou encore  quasi-écrasage par chauffard surexcité -, j'ai été fortement perturbée par ces manifestations de gentillesse. On n'est jamais à l'abri d'un chauffeur de bus qui claironne "bonjour" à 9h du matin. D'abord, comment sait-il que ma journée sera bonne ? En plus, une telle remarque risque de me mettre en joie et donc d'embellir ma journée. Et puis les autochtones sont vraiment bizarres. Dés qu'il fait un peu chaud : au placard les pulls et les manteaux!! Heureusement, j'avais mon petit col de fourrure (non, je déconne, j'avais un manteau assez léger pour l'hiver (oups, je viens de casser un mythe, ce qui n'est pas mon but ici désolée)). Mais le pire dans tout ça, c'est que les filles sortent de chez elle en débardeur et  en microscopique short et qu'il ne se passe absolument rien. Pas un sifflet. Pas un "mamzelle, t'es trooop bonne". Nada. Niet. Bon peut-être un regard, mais très discret.

 Non, mais en fait, le problème, c'est pas que les gens, c'est aussi le pays. Imaginez-vous des grands espaces verts, même en ville. A Montréal, il y a même une montagne pour que les gens puissent faire du vélo, du jogging. Bref, se détendre. Pour une "travailler plus pour gagner plus", c'est étonnant. En plus, quand les gens travaillent c'est efficace. J'entends par là, pas une petite grève, pas une petite manifestation. Pour quelqu'un qui vient d'un pays où la grève est une tradition annuelle (voire mensuelle), c'est un peu étonnant. Chez nous, la grève est un peu à l'image de la fête de la Musique : il fait beau, il fait chaud, alors on sort dans la rue pour chanter, se retrouver entre amis et même faire griller une saucisse. Faudrait peut-être penser à l'inscrire dans le calendrier ("Sainte patronne des grévistes, priez pour nous" (alors certes, on peut se demander en quoi ce fait est un avantage social, mais ce serait perdre le but de la légèreté de ce post)). Le problème avec cette attitude c'est qu'on s'y habitue. Tout qui fonctionne, même lorsqu'il y a pas mal de neige, ça fait plaisir sur une courte durée. Mais qui nous soutient psychologiquement quand on change de pays et qu'on entend sitôt arrivé dans l'aéroport "en raison d'un mouvement social, vous êtes bloqués ici ad viternam. Et ne nous demandez pas de coupons pour le sandwich, on n'en a pas" ?


Mais le pire avec le Québec, c'est quand vous êtes loin. Là, par exemple, je trie mes photos et je me rappelle tous ces moments passés avec des amis géniaux, de tout horizon. Je me rappelle "ah, à la même époque, j'allais ramasser des pommes avec mes chick's et puis on préparait Halloween" (oui, car l'époque avant qu'il neige et que ce soit "la marde blanche" est un temps béni rempli de fêtes et de décorations). Doux souvenirs qui transportent mon esprit, alors que j'entends les engueulades journalières de mes voisins à propos des poubelles de Micheline qui entrave sur le territoire de Germain (anonymat oblige).

Bref, lecteur, si tu n'aimes pas les gens avenants, si tu détestes la gentillesse, si tu es effrayé des grands espaces et que tu entretiens une haine viscérale pour le sirop d'érable, les écureuils, la simplicité ou encore la neige, le Québec n'est pas fait pour toi.

La morale du jour ? Ils sont fous ces québécois.

Pour plus de souvenirs enneigés et d'envie d'y retourner;

Restez branchés,

N.D.

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